Plus de 6 000 frontaliers, employés au Luxembourg et résidant dans la Grande Région, ont été consultés lors d’une enquête aux mois de juin et de juillet 2003. Au travers de l’analyse du questionnaire, nous remarquons que les principales caractéristiques des flux sont confirmées par rapport à celles de 2002. Ainsi, les temps et distance de déplacement restent importants, avec, en moyenne, plus de 42 minutes de trajet, sur une distance de 44 kilomètres pour un aller simple. En outre, la voiture demeure le mode préféré et le moyen de transport privilégié des flux domicile – travail des frontaliers : plus des neuf dixièmes d’entre eux l’utilisent dans leur déplacement. Ces usagers ont cependant des horaires variables, bien qu’il existe une forte concentration des flux entre 7h et 9h, puisque plus de la moitié des automobilistes frontaliers doivent être à leur lieu de travail à ces heures. Ils empruntent de nombreux itinéraires pour accéder à leur lieu de travail à ce titre, l’autoroute n’est fréquentée que par moins d’un tiers des automobilistes. Ces différences créent indubitablement une hétérogénéité au niveau des distances et temps de déplacement. D’autres facteurs, notamment socio-économiques et géographiques, entraînent également une disparité des déplacements. Le temps moyen du trajet varie ainsi en fonction de la localisation des zones d’emploi. La ville de Luxembourg et son agglomération, zone rassemblant la majorité des frontaliers, se distinguent plus particulièrement des autres zones par un allongement de ce temps de déplacement. Par ailleurs, les caractéristiques de déplacement des frontaliers sont également liées à leur statut professionnel et à leur niveau d’études.
Vers une catégorisation des déplacements domicile – travail des frontaliers luxembourgeois en 2003
Suggested Citation
Gerber, P. & Ramm, M. (2004). Vers une catégorisation des déplacements domicile – travail des frontaliers luxembourgeois en 2003 (Population & Territoire Nr. 3). Differdange. Centre d’études de populations, de pauvreté et de politiques socio-économiques (CEPS/INSTEAD); Service central de la statistique et des études économiques (statec).