Qu’est-ce que la pauvreté ?
Une réponse à cette question complexe a été apportée en 1984 par l’Union européenne.
« On entend par personnes pauvres les individus, les familles et les groupes de personnes dont les ressources (matérielles, culturelles et sociales) sont si faibles qu’ils sont exclus des modes de vie minimaux acceptables dans l’État membre dans lequel ils vivent. »
La pauvreté est à la fois un phénomène absolu, ne pas pouvoir satisfaire un certain nombre de besoins essentiels, et relatif, être pauvre en comparaison du niveau de vie de la majorité de la population. La focalisation sur l’un ou l’autre de ces deux aspects est l’une des principales causes de confusion de l’analyse de la pauvreté.
Il existe aujourd’hui de multiples approches de la définition et de la mesure de la pauvreté, ce qui engendre de fortes disparités dans les indicateurs utilisés par les différents pays dans le monde. Les indicateurs européens contiennent quelques chiffres phares et de nombreuses données sur les différentes dimensions de la pauvreté. Ils permettent de réaliser une analyse détaillée des phénomènes d’exclusion sociale au Luxembourg, intégrant les inégalités de revenu, la persistance et l’intensité de la pauvreté monétaire, le pouvoir d’achat, les conditions de vie, l’emploi, l’éducation, le logement, la santé et l’accès au crédit, dans la droite ligne de la définition européenne évoquant les ressources matérielles, culturelles et sociales, et les modes de vie minimaux acceptables. Cette analyse dessine un tableau complexe et nuancé d’une pauvreté aux visages multiples au Luxembourg, parfois différent de celui qui est le plus couramment présenté.