Les bouleversements qu’a connu Esch-sur-Alzette au cours des dernières décennies rendent difficilement saisissable l’identité profonde de la ville. Métropole du fer, comme on la surnomme parfois, et donc ville ouvrière ? Ville du savoir, avec son université, ses start-ups et ses centres de recherche situés à Belval ? Ville de brassage de nationalités et de milieux sociaux différents, ou bien ville où s’expriment avec particulièrement d’intensité les inégalités sociales ? Ville de culture, avec ses infrastructures qui attirent bien au-delà des limites communales ? Ville commerçante, avec la rue commerciale la plus longue du pays ? Ville de nature, avec son patrimoine paysager hérité de l’histoire
industrielle et qui est aujourd’hui largement reconnu comme une réussite de remise en milieu naturel ?
Tenter de définir Esch par un seul de ces aspects serait nécessairement réducteur, car elle est un condensé de toutes ces caractéristiques. Il n’y a pas une « Esch », de même qu’il n’y a pas qu’une population eschoise, mais il y en a une multitude, en fonction de l’angle choisi pour les observer.
Ce premier rapport de l’Observatoire social d’Esch-sur-Alzette a pour objectif de contribuer à essayer de mieux comprendre comment cette ville et sa population évoluent. Qui habite Esch ? Qui y vient ?
Qui en part ? Qu’y fait-on ? Comment y vit-on ? Voici un large panel de questions auxquelles ce rapport ne prétend pas apporter des réponses exhaustives, mais seulement des éclairages, à travers une série d’indicateurs basés sur des données collectées auprès de nombreux services communaux et de diverses institutions nationales (…)