Ce texte analyse les relations entre le capital social et la santé au niveau individuel au Luxembourg. Cette analyse porte principalement sur le concept de capital social comme déterminant social de la santé et se fonde sur une hypothèse implicite basée sur l’existence d’incidence positive du capital social sur la santé. Les données proviennent des enquêtes PSELL3/EU-SILC réalisées en 2003 et en 2007 par le CEPS/INSTEAD et elles concernent les personnes âgées de 16 ans et plus dans les ménages privés du pays. Les procédures mathématiques utilisées sont d’une part la distribution statistique de certaines variables d’intérêt, d’autre part la modélisation logistique. Les résultats confirment l’existence de relations positives entre le capital social et l’état de santé général. Ainsi, une perception négative de l’état de santé est le plus souvent associée aux personnes ayant un faible degré de capital social parmi les indicateurs suivants : l’engagement social, l’isolement social et le soutien social. Le résultat est similaire lorsque l’on utilise un indice de capital social construit à partir de quatre indicateurs. En définitive, les personnes ayant un indice faible ont près de quatre fois plus de chances de s’estimer en moyen ou mauvais état de santé plutôt qu’en bon état de santé par rapport à celles qui ont un indice élevé.